Mitarashi-Dango, un dessert japonais surprenant, l’histoire d’une obsession.
NOTE: cet article fut d’abord publié sur mon précédent blog, en 2008. Voici la version mise à jour.
Mon coup de coeur culinaire sucré de l’année… pour le moment, rien ne le surpasse dans mon top5 des découvertes.
Je vous en ai brièvement parlé lorsque je vous ai raconté mon kidnapping.
Le mitarashi-dango (みたらしだんご, prononcé « mitalachi-dane’go » (mais sans insister sur le « ne » comme on le ferait dans la partie Sud de notre bel hexagone) est un dessert composé de deux éléments: d’un côté les dango (だんご), aussi appelés mochi, qui sont des boulettes réalisées à partir d’un mélange de farine de riz (joshinko) et de farine de riz gluant (shiratamako) avec de l’eau chaude. Ni plus, ni moins. Il existe cependant deux façons pour les préparer, une un peu plus enquiquinante que l’autre, vous me connaissez j’ai choisi la solution de facilité. Vous pouvez pré-cuire la pâte à la vapeur, puis la frapper (oui oui) au mortier et pilon avant de confectionner les boulettes que l’on cuit ensuite à l’eau, ou alors zapper cette étape et faire directement les boules que l’on cuit à l’eau.
De l’autre côté, le mitarashi, qui est le nom de la sauce qui nappe les dango: c’est une sorte de caramel à la sauce soja. Elle a une consistance sirupeuse et est un pur délice. La sauce soja dans un dessert peut surprendre et vous serez sans doute réticent, mais je vous promets que c’est parfois bon d’aller au-delà de ses préjugés, et de goûter.
Comment faire plus simplement
Il existe en épicerie asiatique/japonaise le mélange déjà fait des deux sortes de farine de riz afin de réaliser les dango. Donc nul besoin de chercher désespérément la farine de riz gluant. C’est magique car il n’y a qu’à mélanger la farine spéciale dango (vous la trouverez chez Kioko en France et dans les épiceries asiatiques/japonaises en Amérique du Nord) et de l’eau, et voilà !
Ici en Amérique du Nord, les épiceries asiatiques sont nombreuses et nous pouvons même y trouver les mitarashi dango au rayon frais, prêts à être dégustés. Sinon, Amazon est votre ami.
La recette
Mitarashi dango
Ingrédients
Pour les mochi:
- 250 g de farine spéciale pour dango
- 180 ml d’eau chaude vous devez pouvoir mettre votre doigt dedans sans vous brûler
- Eau bouillante salée comme pour les pâtes
Ingrédients pour le mitarashi:
- 25 g sucre en poudre
- 25 ml eau
- 1 cuiller à soupe sauce soja japonaise
- 1 cuiller à café mirin
- ½ cuiller à café fécule de maïs
- anko Facultatif
Instructions
- Dans un grand bol, mélangez la farine spéciale dango avec l’eau. Mélangez bien jusqu’à ce que la pâte soit homogène. Elle doit être de consistance souple.
- Formez de petites boules de la taille d’une noix. Attention, c’est collant… Vous pouvez former un boudin, puis le partager en parts égales que vous roulerez en boulettes; c’est souvent plus simple pour avoir des boules de même taille.
- Faites bouillir une grande quantité d’eau salée.
- Mettez-y délicatement les dango à cuire (attention, ne vous brûlez pas avec des éclaboussures éventuelles). Au bout de plusieurs minutes, les dango vont commencer à remonter à la surface, laissez encore pendant 2-3 minutes puis sortez-les à l’aide d’un écumoir.
- Passez-les rapidement sous l’eau froide afin d’arrêter la cuisson, égouttez bien.
- Confectionnez les brochettes en enfilant trois ou quatre dango par pic en bambou, en leur centre.
- Faites chauffer une poêle ou votre grill (j’utilise la poêle/grille Ikea).
- Faites griller les brochettes, sans oublier de tourner régulièrement.
- Faites la sauce. Mettez l’eau, le sucre, la sauce soja et le mirin dans une casserole. Portez à ébullition.
- Mixez la fécule avec un peu d’eau froide avant de l’ajouter au mélange dans la casserole. Remuez jusqu’à épaississement.
- Débarassez vos brochettes sur un plat de service puis nappez-les avec la sauce caramel de soja. Comme vous le voyez, vous pouvez également en agrémenter certaines d’anko (la pâte de haricots rouges sucrée, qui me rappelle un peu la purée de marrons).
Notes
PS: cette note, d’abord publiée en 2008, a été mise à jour en 2018.
Mitarashi dango, j’en suis foooolle ! Et c’est une spécialité de Hida Takayama, une jolie petite ville de montagne que j’ai eu la chance de visiter (et où j’ai mangé des korokke à tomber, d’ailleurs). Un jour faudra vraiment que je me décide à poster des photos…
J’en ai jamais fait moi-même (mon amoureux n’aime pas la sauce mitarashi), mais il va sans dire que mon dango-test ne saurait tarder (bocchan dango, ce sera !).
Je suis fan de ces boules!!! La version matche doit être terrible!!! J’ai les deux farines à la maison….tu connais les proportions dans le mélange?
@ Laurie: tu veux que je t’envie hein 🙂 Je n’ai jamais mangé de korokke, mais j’ai trouvé une recette qui me semble pas mal, je vais tester.
Tu sais faire les dango qui sont roses ?
@ Mayacook: super ! Oui, les proportions sont de l’ordre de 70% de farine de riz pour 30% de farine de riz gluant.
Tu m’en donneras des nouvelles 😉
Saupoudrer de sésame grillé pour le croquant avant de servir… Faut que j’essaie ça !
Avec du recul, je trouve que servir seulement 4 mochi au resto, c’est pas beaucoup…
Hmm doit y avoir plein plein de façon de les accomoder 🙂
Oui, 4 pour un peu plus de 3€ si mes calculs sont bon, c’est pas un super rapport qualité/prix (même si c’était divin).
Si tu parles de dango roses, tu dois penser à Hanami dango (vert, blanc et rose), qui n’es pas tout à fait la même chose que Bocchan dango.
Un dango rose, je pense que ça peut être réussi avec un bête colorant alimentaire rouge (je verrais bien du macha pour le vert), mais je pense qu’avec un petit jus de framboise naturel, ça doit bien le faire aussi (avec un ptit goût miam en plus).
C’est trop fort ça, figure-toi que j’ai prévu de tester les korokke maison demain soir ! =D Des semaines que cela me trotte dans la tête, ce truc. Ce week-end j’ai regardé un drama qui parlait de ça, alors hop, j’ai tout acheté pour le faire, grosse chapelure jap’ et tutti quanti. Y’a juste un hic : toutes les recettes que je trouve sont en japonais. Bon ben, ça fera travailler un peu la feignasse que je suis, hein.
Par contre j’y mettrai du seitan plutôt que du boeuf (pour les raisons qu tu connais… XD).
Tu nous diras ce que ton test à donné, hein ? Et on comparera nos résultats ! o/
Il me semble que c’est du shiso qui colore les dango roses, et c’est bien du matcha pour ceux qui sont verts.
Dis-moi, qu’est-ce que c’est alors le bocchan-dango (car quand j’ai cherché, c’est la brochette tricolore que j’ai trouvée).
Ahah j’ai trouvé des recettes de korokke en anglais (cherche « korokke recipe » et tu en auras pleins avec mon ami Google).
Je n’ai jamais goûté le seitan, je ne sais pas quel goût ça a (mais à la maison nous sommes accro au tofu).
J’ai hâte de voir ta recette 🙂
La chance de parler/comprendre le japonais, suis zalouse :p
Le bocchan dango est tricolore aussi, mais les couleurs ne sont pas les mêmes que celles du hanami dango (qui sont le vert, le blanc et le rose).
Bocchan dango, c’est ça –> http://image.blog.livedoor.jp/kikusan1978/imgs/7/8/78c0ce3b.jpg
et ce sont donc des dango, dont l’un est recouvert d’an (pâte de haricots rouges sucrée) et garde sa couleur naturelle, les deux autres étant colorés pour l’un avec du jaune d’oeuf, pour l’autre avec de la poudre de macha. Ils sont donc verts, jaunes et bruns.
Tout comme le mitarashi dango est une spécialité de Hida Takayama, bocchan est une spécialité de la ville de Matsuyama. 🙂
(bon, et qu’est-ce que je fiche encore au bureau alors que tonight is kolokke night ?? XD)
justement, je m’intéresse de près au mochi en ce moment….
Laurie: en fait, si je comprends bien donc, le principe est le même (trois dango, de trois couleurs différentes), mais les compositions diffèrent ? Merci 🙂
Mook: ah ? dis m’en plus 😀
J’ai entendu parler des mitarashi dango dans le manga D.Gray-Man et j’ai eu envie d’essayer. Il ne me reste plus qu’à trouver les ingrédients. Miam!
Comme quoi, les manga ça a aussi du bon 😀
Si tu ne trouves pas la farine à dango, tu peux acheter de la farine de riz et de la farine de riz gluant afin de faire toi-même le mélange (c’est ce que je fais ici, à Vancouver).
A l’instant même je m’apprête a commencer le recette mais un dilemme apparait: est-ce meilleur chaud ou froid ?
Bonjour Lucie: c’est nettement meilleur lorsque mangé chaud. Mais attention de ne pas se brûler cependant !